PIERRE JOSEPH


"Pierre Joseph, 1", galeriechantiersBoîteNoire, Montpellier
18.01 - 20.02.2013

Une exposition en trois volets dont le sujet serait l'héritage, la succession, l'identité.

Premier volet:
L’arbre familial.

A l'origine, il s'agit d'un ensemble d'oeuvres exécutées par des amateurs et toutes issues de "l' arbre familial" de l'artiste. Pierre JOSEPH a "restauré" ces œuvres (qui n'en sont pas) sous la forme d'archives normalisées.

Les images immenses sont accrochées comme extraites d'un grand rouleau temporel... le visiteur se confronte physiquement aux agrandissements d'une peinture post-impressioniste, d'une aquarelle, d'un feuillet de carnet de guerre, de photos aériennes, de dessins d'enfants qui deviennent pour le coup de véritables oeuvres d'art.


"Pierre Joseph, 2", galeriechantiersBoîteNoire, Montpellier
20.02 - 16.03.2013

Deuxième volet:

Mille-fleurs.

La dame à la licorne, une tenture composée de six tapisseries, est un exemple célèbre du style artistique mille-fleurs, caractérisé par un fond constitué d'une multitude de petites plantes et fleurs. Il s'agit d'un motif extrêmement populaire dans l'art et l'artisanat du Moyen Âge en Europe.
Pierre JOSEPH, lui, parcourt un champ de luzerne en prenant des photos sans viser, en mode automatique, il met en œuvre son projet inspiré par la fameuse tapisserie.
La luzerne offre un motif qui se répète à l’infini sans être jamais identique, c’est alors la multiplication qui fait apparaître la richesse du sujet.
A l’inverse de celle du photographe, la démarche de Pierre implique qu’il n’y ait aucune subjectivité, pas de vision personnelle, mais des automatismes qui le dépossèdent de « la chose ».
Les images seront réalisées par un tireur on line, sur un format standard.
Puis accrochées selon les normes classiques du genre, alignées, le centre de l’image à 1.50M du sol.


"Pierre Joseph, 2", galeriechantiersBoîteNoire, Montpellier
20.02 - 16.03.2013

Troisième volet:

Le mystère de la vie.
Avec deux chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art : Le panneau central du Jardin des délices de Jêrome Bosch, qui fait l’apologie des plaisirs de la vie et L’origine du monde de Gustave Courbet, dont l’évidence met tout le monde sur un pied d’égalité.
Ces peintures sont soumises à un moteur de recherche visuel qui va proposer par similarité, pour chacune d’elle, une série infinie d’images issues de photographies amateurs. Que reste t’il alors de ces pratiques et de leurs modèles ?
La transposition produit un appauvrissement de part la banalité même des images, qui pourtant en se multipliant nous permet de retrouver la richesse du tableau.
L’addition de tous ces points de vue rencontre le génie.
La distance entre les images et leur sujet nous fait tordre l’esprit, comme les tableaux eux-mêmes.